Depuis 2010, les naturalistes de la Sarthe et de la Mayenne partagent leurs observations sur Faune-Maine ; déjà plus d’un million et demi de données collectées ! Ce succès est lié au dynamisme des contributeurs, mais aussi aux petites mains qui, dans l’ombre, veillent au bon fonctionnement du système. Claire Chatagnon, administratrice, nous présente en quoi consiste son travail. Passionnée de nature, Claire a tracé sa voie dans la vie avec un objectif précis : travailler concrètement en faveur de la connaissance et de la protection de la biodiversité. Après un BAC scientifique, puis un BTS Gestion et protection de la nature, elle sort diplômée de la Haute école du paysage, d'ingénierie et d'architecture de Genève. C’est à cette période, qu’elle découvre les premiers portails développés par Biolovision en Suisse et en Haute-Savoie.
La Mayenne comme terrain de jeuEn 2009, après avoir gagné quelques mois d’expérience à la LPO, Claire décroche un poste de Chargée d’étude à Mayenne Nature Environnement, où elle s’investit toujours aujourd’hui. Elle y réalise notamment des suivis et programmes de conservation sur les oiseaux et les chauves-souris. Très vite, elle s’implique dans le Comité d’administration de Faune-Maine, créé en 2010 et composé de sept membres de la LPO Sarthe et de Mayenne Nature Environnement. Leurs fonctions consistent à animer le portail, adapter l’outil au contexte local et gérer sa mécanique. Claire, seule salariée de cette assemblée, se charge des aspects les plus techniques.
Un outil devenu indispensableParmi ses premières réalisations figurent notamment l’importation des 150 000 données ornithologiques associatives, puis des informations issues de l’Atlas des mammifères et enfin de tous les autres jeux de données éclatés initialement en dizaines de fichiers. Aujourd’hui, Claire valorise avec compétence les milliers d’observations collectées par les contributeurs bénévoles et les équipes salariées, notamment dans le cadre des expertises proposées par son association. Les thématiques sont variées : évaluation de sensibilité environnementale de projets d’aménagement, gestion des bassins versants, interactions faune et routes, mais aussi des programmes cartographiques comme l’Atlas des papillons, publié en 2015, ou de celui tout juste lancé sur les libellules. « Il ne se passe pas un jour sans que je consulte Faune-Maine. C’est devenu un outil de travail indispensable. Il permet notamment de suivre l’évolution des sites sensibles, mais aussi des espèces patrimoniales, dont ma petite préférée, la Barbastelle ». PhJo, le 10/09/2020 |