La validation des données est un volet important de la démarche Faune-France. Plus de mille bénévoles scannent quotidiennement les quelques 20 000 observations collectées chaque jour. Emmanuelle Barthez fait partie de cette communauté et nous explique pourquoi elle s'est lancée dans cette aventure. Après une formation en audio-visuel, Emmanuelle exerce le passionnant métier de professeure des écoles à Florac, en Lozère. Elle partage, avec les enfants qu’elle accompagne, un gout certain pour l’apprentissage de nouvelles connaissances. En 2012, elle se lance un nouveau défi en lien avec son intérêt pour la nature : découvrir le monde des oiseaux ! Les premiers pasRien n’est plus frustrant que de croiser chaque jour des espèces, dont on ne connait pas le nom et encore moins le mode de vie. Ni une, ni deux. En quelques clics, Emmanuelle s’informe, prend contact avec l’Association Lozérienne pour l'Étude et la Protection de l'Environnement, dont elle deviendra, quelques années plus tard, administratrice. Elle découvre simultanément le portail Faune-LR, qui permet de partager ses observations avec des milliers de naturalistes amateurs ou professionnels. Elle y contribue dès lors de façon régulière et apporte plus de 10 000 données !
Un investissement adapté à un agenda chargéDepuis 2012, près de 280 espèces sont passées devant les jumelles d’Emmanuelle, dont beaucoup ont été immortalisées avec talent (photo ci-contre). En moins de dix ans, la débutante s’est métamorphosée en ornithologue confirmée. Elle contribue au STOC et aux enquêtes locales. Elle rédige une partie de la synthèse ornithologique lozérienne. Elle participe aussi à la validation des données d’oiseaux, en appui à trois autres ornithologues chevronnés. Elle y consacre environ 10 minutes par jour, en principe tous les jours, pour éviter de se faire déborder par le flux d’informations.
Pourquoi la validation ?S’il est important de disposer d’une base de données fiable sur laquelle s’appuient de nombreuses actions de protection, ce qui intéresse surtout Emmanuelle, ce sont les liens directs tissés avec les observateurs. Car la validation n’est pas qu’un froid contrôle de conformité, il s’agit de guider, de conseiller et de mobiliser toujours plus de contributeurs autour du projet Faune-France. « La validation, c’est transmettre un peu de savoir. C’est aussi une remise en question permanente, un apprentissage constant. Le validateur progresse en même temps que les observateurs avec lesquels il échange ; c’est cela la grande richesse de notre projet de science participative ». Prochain défi ? Les papillons de jour. Emmanuelle a déjà inventorié 78 espèces ! [En savoir plus sur la validation]
Photos © Emmanuelle Barthez de haut en bas : Accenteur alpin, Pluvier Guignard et Tichodrome échelette PhJo, le 26/08/2020 |